La Grande Confluence
Un festival des arts du mouvement, cirque, danse et convivialité
Du 7 au 10 juillet 2022 | Entraygues-sur-Truyère, Aveyron
Les spectacles
Grasshoppers
De Willem Balduyck et Sophie van der Vuurst de Vries – Cie Circus Katoen – Belgique
Cirque

Grasshoppers représente la vulnérabilité de la nature, mais aussi sa résilience, et le rôle que nous y jouons en tant qu'humains. Willem et Sophie, en s’emparant d’un morceau de nature (une bande de gazon) et en le manipulant de manière ludique et acrobatique, mettent définitivement le spectateur du côté du vivant.
L'herbe est une matière vivante et reconnaissable par tous. En raison de sa grande vulnérabilité, elle peut facilement être maltraitée, notamment en présence de l’être humain.
Dans Grasshoppers, la compagnie Circus Katoen retire un morceau de la nature de son habitat naturel et le soulève au-dessus du niveau du sol à l'aide de tréteaux, de planches, de cordes et de leurs corps.
Le public est invité à suivre la manière dont les artistes transforment ce vert vivant en un objet littéralement mobilisé, manipulé et contrôlé.
C’est une partie de la nature qui se retrouve alors dans des situations surnaturelles, une grande spécialité de l’humanité…
Durée : 40 mn. Tout public.
Vendredi 8 et samedi 9 juillet à 21 h 30, dimanche 10 juillet à 17 h.
Faire un tour sur soi-même
De et avec Matthieu Gary - Cie La Volte-cirque - Pays de la Loire
Regard extérieur : Alice Zeniter - Création lumières et régie générale : Etienne Charles
Diffusion Production : Clémence Mugard/L'Avant Courrier - Administration : Valeria Vukadin
Cirque
Nous venons d’apprendre que l’acrobate Sidney Pin s’étant blessé, le spectacle De bonnes raisons de la Cie La Volte ne pourra être présenté au festival La Grande Confluence les 8 et 9 juillet 22, comme prévu. Par chance pour les spectateur·rices, la deuxième moitié de la Cie, Matthieu Gary, vient tout juste de créer un petit « bijou » de cirque selon la critique, une conférence acrobatique sur le saut périlleux, Faire un tour sur soi-même. Ce spectacle sera présenté aux mêmes dates et horaires que De bonnes raisons, que nous retrouverons , lui, dans l’édition 2023 du festival.

Faire un tour sur soi-même est une conférence-spectacle sur le saut périlleux, une étude personnelle sur le mouvement nourrie de l'expérience de 20 ans de pratique acrobatique et de lectures théoriques, historiques et philosophiques.
Tout le monde sait ce qu'est un saut périlleux mais que sait-on des motivations de ceux et celles qui en font ?
A quoi bon prendre un tel risque ? De quoi l'acrobate est-il le symbole ?
Pourquoi ne fait-on pas de salto à l'opéra ?
Mais d'abord, et surtout, est-ce qu'un saut périlleux, c'est périlleux ?
Le texte de Faire un tour sur soi-même est lauréat de l'Aide nationale à la création de textes dramatiques 2022 d'Artcena.
Durée : 1 h 15. Tout public à partir de 12/13 ans.
Vendredi 8 juillet à 18 h 30 et samedi 9 juillet à 19 h 15.
78 tours
De et avec Thibaut Brignier, Mathieu Lagaillarde - acrobates
Gabriel Soulard - compositeur, Bahoz Temaux – musicien live
Cie la Meute - Hauts de France
Cirque

2 acrobates voltigeurs + 1 musicien + 1 roue de la mort = 78 tours ! 78 tours comme ces vieux vinyles ! Car il y aura de la musique, du rock et des polyphonies folles qui tourneront tandis que la roue fera 78 tours en l’air ! Et pas n’importe quelle roue, c’est de la roue de la mort qu’il s’agit ! Vertigineux, un nom pareil ! Elle est vertigineuse, inquiétante même, cette immense roue, agrès mythique du cirque traditionnel :
10 mètres de hauteur et un mouvement circulaire comme celui de la vie et de la mort, du temps, qui revient sans cesse…
L’après devient l’avant, le dessus le dessous, ou l’inverse, sans cesse ça tourne.
Un voyage acrobatique, hypnotique et sensible, mais aussi une allégorie ; car en jouant sur les symboles que suggère cette roue, les artistes kamikazes de La Meute nous invitent à une réflexion sur le sens et sur le temps, sur la peur, le dépassement de soi, sur la place de l’homme face à l’infiniment grand, si dérisoire… que mieux vaut en rire !
Durée : 40 mn. Tout public.
Dimanche 10 juillet à 19 h.
Vif
Funambule
De Maël Commard - Cie Cirque des Petites natures
Aveyron – Occitanie
Musique live – Nicolas Trouillet
Cirque

Traversée funambule au-dessus du Lot, créée pour le festival La Grande Confluence
Vif car vivant, vif parce que furtif et éphémère, Vif car animé dans chaque partie du corps en suspension. C’est un espace-temps que le funambule et le musicien vont traverser au diapason.
L'être sur un fil s'extrait du cirque devenu trop petit pour fendre le ciel sur une ligne, il se fait écho de nos projections audacieuses et vient habiter les airs. Les spectateurs entrevoient un lieu familier de leur environnement sous un angle unique le fil trace un nouveau sentier de crête que le funambule vient explorer, un espace vierge suspendu à quelques mètres au-delà des routes empruntées, il s'incorpore minuscule dans un recoin du paysage et laisse dans son sillage une trace volubile.
Durée : environ 15/20 mn. Tout public.
Vendredi 8 juillet 20 h 30, samedi 9 juillet 18 h 30.
Metakutse
De Louise Vanneste – Cie Rising Horses – Belgique
Avec Amandine Laval, Katia Petrowick, Léa Vinette, Castelie Yalombo
Danse

Entrer en lien, à travers une pratique chorégraphique, avec des espaces choisis de faune et de flore, aménagés ou non par l’humain. Y passer du temps, s’y intéresser pour bousculer notre rapport à celui-ci. Du paysage romantique à la stupéfaction de découvrir (par la connaissance scientifique, notamment) la manière de fonctionner des non-humains, c’est une longue traversée que de relativiser notre culture de la “nature“. Dans Metakutse, c’est notre manière d’investir un espace végétal ou celui de la rivière qui est en jeu en explorant l’équilibre entre empreinte et décolonisation, écriture et laisser-faire, expression et disparition de nos corps.
C’est enfin rejoindre ce que ces espaces ont de sacré et de mystérieux (nous y compris) de la manière la plus concrète possible, sans pousser vers le romantisme, sans aseptiser non plus : être avec, danser dedans, écrire par le corps, dans un rapport ajusté. Trouver une poésie dans la réalité brute des intentions et manières d’être des vivants, chorégraphes ou végétaux, dans leurs matières physiques et sensibles.
Louise Vanneste s’inspire aussi d’une tradition nommée “la musique de l’eau“ issue de l’archipel du Vanuatu (Mer de Corail, au large de la Nouvelle-Calédonie). La musique de l’eau est pratiquée uniquement par des femmes qui sont immergées dans l’eau jusqu’à la taille et utilisent celle-ci comme instrument de percussion. Elles frappent et manipulent l’eau à travers des gestes précis et produisent ainsi une musique qu’elles accompagnent de leur chant. Il se produit alors une véritable danse de l’eau dont elle s’inspire tout en assumant la référence.
Durée : environ 40 mn. Tout public.
Samedi 9 juillet à 17 h, dimanche 10 juillet à 16 h.
Avec le soutien de l’Onda - Office national de diffusion artistique

Louise Vanneste est lauréate du programme Nomades du réseau de création in situ Nos Lieux Communs

Crédits photos : Michel Devijvier pour Grasshoppers, Etienne Charles pour Faire un tour sur soi-même, Pierre Soissons pour 78 tours, Magand pour Vif, dessin d'Elise Peroi pour Metakutse